Aménagement hydraulique pour le casier du Grand Garçon : une première réponse aux risques de submersion

Un projet rendu possible grâce aux soutiens financiers de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et au Fonds Vert.
Dans un contexte d’évolution climatique et d’augmentation des phénomènes de submersion marine, le Syndicat Mixte de la Charente Aval (SMCA) a récemment conduit un projet ambitieux d’aménagement hydraulique sur le secteur du casier du Grand Garçon, situé à Moëze.
Ce projet s’inscrit dans une logique d’adaptation progressive du territoire, notamment après les dégâts causés par les tempêtes Martin et Xynthia, suivis d’évènements plus récents (automne-hiver 2023 et 2024) ayant entraîné des entrées d’eau salée sur les terrains agricoles et naturels du secteur. Ces intrusions ont affecté la biodiversité ainsi que les activités agricoles locales, rendant urgente une réponse structurelle.
Le projet, mené en partenariat avec le maître d'œuvre UNIMA, a consisté en la mise en place d’un ouvrage hydraulique de gestion sur le canal de ceinture du havre de Brouage, visant à protéger le casier du Grand Garçon et les intrusions salines dans le réseau du marais doux.
Deux interventions majeures ont été réalisées :
- La construction d’un ouvrage équipé de deux vannes sur le canal, permettant le ressuyage du casier après les marées.
- La restructuration de la confluence entre le canal du Mornay et celui du Grand Garçon, avec création et condamnation de buses pour adapter les écoulements.
L’ouvrage a été conçu pour être modulaire et réversible, facilitant ainsi les ajustements futurs de gestion hydraulique. Il répond aussi à des critères d’intégration paysagère grâce à un habillage en bois, évitant les structures massives en béton.
Au-delà de la réponse technique, ce projet s’inscrit dans une démarche respectueuse des milieux naturels. L’aménagement vise à préserver les casiers doux des intrusions salines.
Les travaux de protection des berges, incluant piquetage, géotextile et rechargement de terre, ont également été pensés pour favoriser la régénération naturelle de la végétation.
Grâce à des études géotechniques et hydrodynamiques rigoureuses, l'ouvrage est dimensionné pour résister aux conditions d'utilisation en période de submersion. Il a été mis en œuvre en un temps record, sans assèchement, et réceptionné en février 2025.
