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Lutte coordonnée contre les espèces exotiques envahissantes

Animales et végétales

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Qu'est-ce qu'une espèce exotique envahissante (EEE)
ou espèce invasive ?

Définition

Conformément aux définitions de l’UICN, de la Convention sur la diversité biologique,
du Parlement européen et du Conseil de l’Europe, 
une espèce exotique envahissante est une espèce introduite par l’homme
en dehors de son aire de répartition naturelle
(volontairement ou fortuitement)
et dont l’implantation et la propagation menacent
les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes
avec des conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives.

Le rôle du SMCA

Lutte coordonnée contre les EEE

Les EPCI membres ont délégués, au Syndicat Mixte Charente Aval, la compétence de lutte coordonnée contre les espèces exotiques envahissantes sur l'ensemble de son territoire.


Les principales actions portées par le SMCA sont menées sur les :

- espèces animales : rongeurs aquatiques nuisibles tel que le ragondin

- espèces végétales : jussies, le grand lagarosiphon, la renouée du Japon notamment.

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Qu'en est-il en Poitou-Charentes ?

En Poitou-Charentes, on totalise 48 espèces végétales invasives

(source : *Société Botanique du Centre Ouest, 2004).

Plusieurs d’entre elles sont fortement installées comme les jussies, le myriophylle du Brésil, le grand lagarosiphon, la renouée du Japon et l’ambroisie.

Mais on trouve aussi des animaux comme la tortue de Floride,

plusieurs espèces d’écrevisses américaines dont celle de Louisiane,

et l’espèce invasive sûrement la plus connue : le ragondin.



Voici la fiche descriptive des principales EEE :

(liste non exhaustive)

Les jussies

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Ludwigia grandiflora et peploïdes

Origine :

Amérique du Sud

Description :

Elles se développent dans des eaux peu profondes, stagnantes ou à faible courant, dans des milieux bien éclairés :

plans d’eau jusqu’à 3 mètres de profondeur, parties lentes des cours d’eau, fossés, atterrissement et zones humides variées.

Les activités d’extraction et de curage semblent jouer un rôle non négligeable dans la propagation de l’espèce

(dissémination des boutures).

L’envahissement des zones humides adjacentes est beaucoup plus préoccupant car les jussies forment localement de vastes herbiers.

Myriophylle du Brésil

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Myriophyllum brasiliense

Origine :

Amérique du Sud

Description :

Il se développe sur des milieux humides ou aquatiques, stagnants ou faiblement courants, de préférence peu profonds. Il préfère les lieux bien éclairés.

Gros consommateur d’oxygène, le Myriophylle étouffe les autres plantes et provoque leur disparition progressive.

Il engendre également des risques accrus d’inondation à l’aval des plans d’eau, des réductions des capacités de drainage des réseaux de fossés et des gênes pour la navigation.

Grand lagarosiphon

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Lagarosiphon major

Origine :

Afrique du Sud

Description :

L'absence de prédation naturelle et par leur grande capacité à croître et se multiplier rapidement, le grand lagarosiphon forme rapidement des herbiers denses qui empêchent le développement des espèces locales.

Le milieu se trouve donc fortement appauvri.

Sa prolifération entraine une accélération du comblement du milieu par accumulation de litière produite par la plante.

Renouée du Japon

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Fallopia japonica

Origine :

Asie de l'Est

Description :

Avec son pouvoir végétatif très important, sa croissance rapide et très dense (feuillage important) cette espèce evince à long terme les espèces indigènes.

Elle passe l’hiver sous forme de rhizomes (racines souterraines) profondément ancrés dans le sol, d’où des difficultés importantes pour l’éradiquer. Elle déstabilise les berges des cours d’eau par érosion. Emportées par le courant, les boutures peuvent coloniser de nouvelles stations.
Leur expansion peut menacer des espèces à valeur patrimoniale liées aux cours d’eau et perturber la régénération naturelle des forêts alluviales (forêt d’aulnes, de saules, de frênes, etc…)

L'Ambroisie à feuilles d’armoise

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Ambrosia artemisiifolia

Origine :

Amérique du Nord

Description :

Cette plante se développe et se multiplie très facilement sur différents types de terrains, notamment ceux sur lesquels interviennent des activités humaines

(surfaces agricoles, bords de route, chantiers…).

En dehors de la compétition avec les plantes cultivées (en particulier le tournesol, le maïs, le soja et le pois), le pollen de l’ambroisie est très allergène et provoque des allergies, rhinites, asthmes, conjonctivites, etc.

C'est 6 à 12% de la population qui est sensible au pollen produit d’août à octobre.

Tortue de Floride

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Trachemys scripta elegans

Origine :

Amérique du Nord

Description :

En France, entre 1985 et 1994,  plus de 4 millions de tortues de Floride ont été importées des États-Unis en France

comme animal de compagnie puis relâchées dans le milieu naturel lorsqu’elles sont devenues

trop  encombrantes et/ou nécessitaient trop d’entretien.

La tortue de Floride rentre en concurrence avec la Cistude d’Europe et prend l'avantage.

L’espèce peut également transmettre

des parasites aux tortues indigènes.

Son alimentation est suspectée d’avoir un effet négatif

sur la flore et la faune aquatiques

si les tortues sont présentes en forte densité,

en particulier sur les amphibiens et les invertébrés.

Écrevisse de Louisiane

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Procambarus clarkii

Origine :

Amérique du Nord

Description :

L’espèce est porteuse saine de la peste de l’écrevisse (Aphanomycose), identifiée comme l’une des principales causes de disparition des écrevisses indigènes.

Sa présence engendre de nombreux impacts écologiques

dont la diminution des herbiers aquatiques,

prédation des mollusques et têtards...

Des dommages économiques sur la pisciculture sont également

constatés : consommation des alevins.

La réduction des massifs de végétation causée par la présence d’écrevisses de Louisiane va favoriser la prédation des oiseaux piscivores, non négligeable pour la pisciculture.

D’autres impacts visibles sont le creusement de terriers avec

des berges et chaussées d’étangs très abimées. Ces terriers, qui s’ajoutent

à ceux des ragondins, obligeant

à une restauration par les propriétaires.

Ragondin

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Myocastor coypus

Origine :

Amérique du Sud

Description :

Introduit d’abord en Indre et Loire dans les années 1880, les élevages pour la peau se sont multipliés jusqu’à la première Guerre Mondiale.

Une deuxième vague d’introduction eu lieu entre 1925 et 1928, et la disparition des élevages suite à la crise économique de 1929 entraina la libération de nombreux individus dans la nature.

Le Ragondin diminue les herbiers et perturbe les communautés végétales et la biodiversité liée à ces habitats.

De part son comportement fouisseur, il dégrade les berges,

accélère le colmatage du lit des rivières,

perturbe le réseau hydraulique

et dégrade les installations humaines (digues, piliers de ponts).

Il occasionne également des dégâts sur les cultures

(betterave et maïs)

et est vecteur de divers pathogènes,

dont la douve du foie (Fasciola hepatica),

la leptospirose (Leptospirosa interrogans),

la toxoplasmose et l’echinoccocose alvéolaire.

Description issue du centre de ressources des espèces exotiques envahisssantes

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